ASHTAR SHERAN

Communication d'Ashtar Sheran

Transmise par contact médiumnique, le 13 juin 1984

Canalisation de Knud Weikind (Danemark)
Groupe de Borup - Lien Universel
Traduite du Danois par Julia Guillaume

(Aimablement transmise par André)

 

 

Et maintenant, je vous emmène avec moi, au sein du Véritable espace.

Essayez de ressentir, d'imaginer cette aire de vie sans longueur, sans largeur, sans hauteur, sans surface et sans profondeur, cet univers qui n'est ni courbe ni sphérique et dont les véritables dimensions sont toutes à interpréter en tant que nuances vibratoires.

C'est un univers sans limites, au sein duquel pourtant astres et mondes se meuvent au rythme d'un battement de cœur, astres et mondes déterminés chacun et où cependant nulle frontière ne vient poser, là non plus, de limites.

Essayez d'imaginer un espace entre les mondes, mais un espace qui n'est pas séparation ; un espace de nuances comme il en existe entre un do et un ré par exemple ; l'artiste le sait. Il sait établir cette comparaison, lui dont le doigt glisse lentement sur la corde, pour qu'une note succède à l'autre s'en différenciant et pourtant la perpétuant.

C'est dans cet univers que se meut l'homme de l'origine, c'est dans cet univers que se meuvent les expressions archétypales de toutes les espèces, de votre présent, de votre-passé, de votre avenir.

Approfondissant toujours plus la connaissance de lui-même, il peut y évoluer aussi longtemps, pour employer un langage de la terre, qu'il respectera la loi d'harmonie qui y règne. Ne me faites pas dire que l'homme à ce niveau ne possède pas de libre arbitre simplement il n'éprouve aucun besoin de s'en servir à son propre détriment, sauf quelques-uns qui cependant s'isolent, se mettent à penser à part, et comme on peut dire sur terre, se mettent à voyager dans leur tête, inventant, imaginant des mondes tirés d'une substance amoindrie et pour leur seul profit.

Vous le savez fort bien, la pensée, l'imagination sont créatrices, encore plus au niveau spirituel.

Prenons-le, cet être de lumière, du milieu des autres et observons ce qu'il fait et ce qu'il advient de son curieux manège : il pense et lentement se sépare de sa lumière, il amoindrit sa substance, il alourdit ses vibrations. Dès cet instant tout ce qui l'environne, dans l'immédiat, va s'accorder à sa fréquence nouvelle. Il crée un plan différent, un plan de densité plus lourde, où la lumière n'arrive plus avec le même éclat, où la vie déjà se fractionne, se limite.

Voilà créé, pour la première fois, ce qu'on appelle le plan mental.

Il est encore bien près de la lumière initiale ; mais les idéaux ainsi formés, caricatures du véritable idéal, s'alourdissent encore un peu plus, se concrétisent en un espace encore plus restreint, plus alourdi, entraînant avec eux la substance environnante. La lumière qui pourtant ne s'est pas éteinte, la traverse différemment, ne pouvant plus frayer son chemin. Des émotions se forment, des blocages, des confrontations entre les idées, des notions de partage et de manque commencent à se faire sentir, et la substance environnante la plus, proche se plie à cette loi. Le plan astral se manifeste.

Et ainsi de plus eu plus dense, de plus en plus lourd, de la substance accompagnant la conscience, forme le premier plan matériel.

L'homme s'est pris au piège. Il est dans sa prison bulle, un espace-temps qui l'isole, qui le blesse, qui l'alourdit, qui lui amène mort ou souffrance et qui fait naître en lui la nécessité de luttes, la nécessité d'appâts, de victoires et de gains.

Pour survivre il faut voir en celui qui est en face inévitablement, un ennemi potentiel, ennemi qu'il faudra supplanter, abattre ou s'en faire un allié ; il n'y a pas d'autre alternative. L'orgueil, la domination s'ensuivant, mais aussi le désespoir et la soif de lumière.

Le voilà, l'univers à trois dimensions. Il existait bien avant que la terre que vous connaissez ne fût rendue manifeste. C'est un univers d'illusions. Je vous surprends peut-être pour vous parler des plans, en partant de celui que vous pensez être un des plans supérieurs, l'univers mental, pour aboutir à l'astral et au plan physique.

Vous, vous avez l'habitude de partir de plus en plus bas pour aller au plus haut. Il est vrai que l'échelle ainsi descendue le long des vibrations universelles, il faut la remonter jusqu'au point où l'on s'apercevra finalement qu'il ne suffit pas de faire éclater la bulle, en retrouvant les critères de la réalité.

Pour retrouver ses frères et l'univers ce n'est pas difficile, il ne suffit que de revenir à des conceptions plus justes.

Bien qu'oubliées en surface, elles restent gravées, indélébiles au plus profond de vos cellules ; et je vais vous dire mieux : même une cellule malade, une cellule en décomposition, une cellule rongée, dénaturée par le cancer se souvient de cet univers, au sein duquel elle vit encore.

L'exploration de l'espace, oui, mais lorsque nous vous disons que certains d'entre nous parcourons l'espace pour y peupler les mondes, il faut voir cela de différente façon.

Dans l'espace l'homme découvre sans cesse-de merveilleuses combinaisons nouvelles, mais il est, - encore une fois je vais employer des mots qui ne correspondent pas à ce plan - mais il est à chaque instant des consciences, des âmes, qui partent à l'aventure, dans la séparation, et qui aboutissent à ce voyage aberrant, à ce voyage à l'envers et qui chutent au sein de la matière.

Certains remontent plus vite que d'autres, et donc perçoivent plus facilement cet univers qu'ils ont laissé et que seul un voile d'illusions leur amoindrit encore ; ceux-là, tout en continuant leur remontée, vont au secours des autres, les avertissant, les admonestant, se font les messagers d'un enseignement de vérité.

Voilà la véritable histoire de la création, des espaces-temps, des univers à trois dimensions. Voilà la véritable histoire des humanités séparées. Ce sont comme des lames qui s'éclaboussent aux quatre directions d'un morceau d'espace éclaté.

Imaginez que dans le jardin, où marche un homme si lumineux que vous ne pourriez le voir sans vous brûler les yeux, il y a quelque chose, une sorte de trou dans la substance, un passage, un peu comme l'entrée d'un tunnel, une sorte d'entonnoir vibratoire, mais ce n'est qu'une illusion, il ne peut pas y avoir de trou dans l'espace. Ce ralentissement, lorsqu'il aura atteint la limite maximum, ce ralentissement cessera et viendra le processus inverse, d'une lumière, d'une substance, d'une fréquence s'accélérant de plus en plus, repassant du plan physique au plan émotionnel, de l'émotionnel au mental et du mental au spirituel, les limitations cessent.

La notion d'années, de siècles, la notion de frontières, la notion de douleurs, sont effacées à jamais, elles n'ont jamais existé que dans la pensée d'un homme.

Vous voyez qu'il y a bien des façons de raconter le monde. C'est de cette façon que nous souhaiterions que cela soit raconté sur la terre. Cela aiderait beaucoup de monde.

Nous vous voyons à vous échiner à faire des divisions à toutes choses, des séparations, des petits compartiments bien étanches. Vous n'êtes pas encore assez enfoncés, vous n'êtes pas encore assez séparés, vous n'avez pas encore assez faim et soif de votre lumière, et lorsque ceux qui sont descendus pour aider ceux qui étaient égarés, se prennent à la fantaisie de jouer le même jeu, je dois dire que malgré notre compréhension, il y a quand même là quelque chose qui nous dépasse. Même si le risque est grand, que l'on se laisse piéger, c'est une chose, mais que l'on se complaise à le faire en est une autre. Je ne parle pas pour notre Maître. Je parle pour certains hommes actuellement sur la terre.

Il faudrait à présent, lorsque vous parlez aux autres, que vous vous attardiez davantage sur l'univers original.

Vous ne pouvez pas le concevoir entièrement, certes, et nous le comprenons bien, et nous-mêmes n'avons pas les mots pour vous le transmettre, mais par votre ressenti, par la souvenance existant dans vos cellules, vous pouvez approcher, vous pouvez trouver la nuance qui éveillera la résonance dans le cœur de chacun et vous contribuerez ainsi un peu plus à l'élévation du monde, à l'élévation des hommes, à la paix universelle.

Maintenant il est vrai que quelque chose nous chagrine. C'est que, de tous les points que nous touchons sur la terre, par les enseignements, par les messages, par les contacts, par les impulsions les plus diverses, il ne commence pas à se faire un véritable contact, un véritable rassemblement.

Dès qu'il se crée quelque part un foyer de rassemblement, il se crée aussitôt un mouvement, une secte, une école, et cela est déplorable.

La diversité de nos enseignements appropriés à la compréhension, à la réceptivité de chacun ne permet pas que l'on fasse une école. Il doit y avoir échange, il doit y avoir mouvement entre les pensées, une régulation de niveau, ajustement, complémentarité, et non pas le blocage en un seul point, créant un nouvel univers de matérialité, d'une autre spécificité. Un autre univers bien à part, celui des contactés, des initiés qui, tout en parlant de lumière, en la recherchant très sincèrement vont créer une matérialité plus dense encore, au sein de laquelle ils seront prisonniers.

On ne peut pas remonter si l'on n'élève pas en même temps les vibrations de sa pensée. Ce n'est pas tout de savoir, ce n'est pas tout de diffuser. Les petits points de lumière isolés aiment butiner ensemble, aussi serrés qu'ils forment quelque chose de blessant, ne pourront jamais effacer l'ombre ainsi manifestée. Il faut qu'ils soient comme un feu vivant qui circule. Essayez de comprimer une flamme. Essayez de laisser couver le feu sous la cendre. Bien sûr, il y aura des braises mais si vous rassemblez des braises en les étouffant, il n'y aura plus rien ou si peu.

La flamme vivante doit circuler sur toute la terre, au sein de tous les espaces de cet univers de matière, au sein de tous les univers, au sein de ses espaces. Nous ne voulons pas de l'expression d'une seule idée, de l'expression d'une seule pensée sans nuances. Si l'homme est unique, il est divers dans la multiplicité de ses expressions.

Là dans l'univers primordial, tout en étant unique, aucun homme n'est tout à fait semblable.

Chaque âme doit vivre ce qui correspond à sa nuance, ce qui correspond à sa tendance, l'harmoniser, chercher l'échange, chercher l'écoute, chercher le partage, mais ne pas tout agglomérer en quelque chose de compact qui, je le répète, créerait un autre type de matérialité, un autre type de densité qui serait plus terrible encore.

Voila ce qui nous gêne, voilà ce qui nous inquiète.

Je répète, ce n'est pas la diversité des enseignements, mais c'est le manque de circulation des énergies entre ces divers modes d'enseignement. Nous ne parlerons pas du Christ à un athée, nous ne parlerons pas de Bouddha à un Mahométan, nous ne parlerons pas de la Vierge Marie à un Israélite, et pourtant nous donnerons les bases d'un même enseignement.

Autant de pierres pour faire un temple, mais, fait-on un temple avec toutes les pierres assemblées, écrasées, pilées et rassemblées pour faire une seule brique ! Nous avons besoin des gens de toutes les tendances nous-mêmes.

L'homme lui-même, l'homme primordial, l'homme archétypal s'exprime en une diversité d'expressions, d'idées, de tonalités et même de formes, de nuances dans la forme et pourtant il n'a pas de limite, il ne la conçoit pas, elle n'existe pas. Chaque homme est différent et pourtant l'homme est unique.

Chaque monde est différent et pourtant il n'y a pas cette séparation, il n'y a pas un espace de vide entre chaque monde, et pourtant il y a en ce lieu le ciel étoilé bien plus beau que vous ne pouvez le concevoir.

Je sais qu'il est difficile pour vous d'envisager une profondeur de ciel, une étendue d'un monde sans l'associer aussitôt aux dimensions que vous connaissez, volumes et surfaces.

C'est peut-être là une pierre d'achoppement considérable, mais enfin, une pierre, ça se pousse ; mettez-la donc de côté chaque fois que vous le pourrez, vous ferez un bien meilleur travail et nous pourrons communiquer bien plus facilement avec vous. Si vous préparez votre terrain, nous aurons moins de mal à élever vos vibrations lorsque nous voulons communiquer, correspondre, éventuellement nous approcher.

Vous vous sentirez mieux, la matière deviendra moins rigide sous vos pas, sous vos mains, pour vos pensées ; vous deviendrez capables d'éliminer des obstacles qu'auparavant vous n'auriez jamais pensé pouvoir éliminer. Ça c'est un sujet de méditation sur lequel je ne m'étendrai pas aujourd'hui car il faut que ce soit vous qui fassiez le travail.

C'est tout cela que nous voulions vous dire aujourd'hui. Tout ça parce que nous pensons qu'à présent vous devenez capables de le saisir et que peu à peu vous allez devenir capables de le comprendre, de l'intégrer, de l'exprimer, de le réaliser. Vous ramènerez de plus en plus le souvenir des enseignements que vous recevrez de notre part, pendant le cours de vos nuits, ou pendant la journée, au-delà de votre conscience de veille. Plus vous réfléchirez à tout cela, plus le voile qui nous sépare sera ténu. Il se peut que vous ne quittiez pas maintenant ces univers tridimensionnels dans lesquels vous avez mis tant de lois. Mais puisque certains d'entre nous y descendent, ce sera là un point de rencontre possible, en attendant que vous puissiez, définitivement déchirer le voile.

Vous avez de quoi réfléchir, vous avez de quoi travailler.

Il faut vous faire voir que ce monde existe puisque vous l'avez vous-mêmes créé, mais que c'est un monde dans ce monde.

Il faut vous montrer comment élever son mode vibratoire, comment s'affranchir de votre égoïsme, comment s'affranchir de vos peurs, comment ne plus regarder ses pieds pour regarder le ciel, comment ne plus se regarder, soi, sans regarder en soi, en soi aussi, l'autre et en l'autre tous les autres, et en les autres, soi.

Il faut vous enseigner à ne plus maudire cette matière que vous avez créée. Il faut vous enseigner qu'en s'élevant soi-même, sur le mode de vos pensées, de vos émotions, de votre vouloir, de votre lumière, la substance de nouveau, en un monde inverse va répondre au centre vibratoire qu'il représente.

En vous élevant, vous élevez le monde, en perdant la matérialité, vous anéantissez la matière limitée, en perdant l'égoïsme, en perdant la sensualité et en perdant la jouissance, vous allez anéantir l'émotionnel bas, en perdant les sentiments d'exaltation personnels, patriotiques ou que sais-je encore, vous allez anéantir l'émotionnel en sa totalité.

Vous ferez de même au niveau des idées, au niveau des pensées, au niveau des idéaux.

En retrouvant l'esprit, vous vous apercevrez qu'en lui est aussi l'amour, qu'en lui est aussi l'émotion, la pensée.

Vous serez réveillés. Tous les plans seront rachetés. Tout sera vu.

Vous allez dire peut-être que d'autres expressions de l'humanité primordiale peuvent à leur tour vouloir faire l'expérience de la séparativité. Ils la feront et certains d'entre nous, certains d'entre vous s'en iront les chercher, mais à chaque humanité qui remonte s'estompent les potentialités d'une trop forte densité.

L'expérience de l'un compte pour tous les autres. A présent je vais devoir m'arrêter.

Ashtar Sheran

SORGUES, le 13 juin 1984

Ce message d'enseignement général, qu'ASHTAR SHERAN a demandé de diffuser pour que le maximum d'êtres puisse l'étudier, m'a été envoyé par un Ami du Lien Universel (Borup) qui déclare ne faire partie d'aucun groupe, d'aucune organisation, le travail de réception des messages étant fait à trois.

Traduction de Julia Guillaume


Remerciements à André
pour avoir permis que ce message d'Ashtar traduit
puisse être publié et redécouvert sur Internet.


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